dimanche 13 mars 2011


































Mike Brodie a traversé pendant 5 ans les Etats-Unis dans des trains de marchandises. Il a croisé et photographié les "hobos" ces ados plus en quête de voyage que de rupture. Cette plongée "into the wild" lui a ouvert les portes du marché de l'art. En attendant un prochain reportage, il est mécanicien dans une compagnie de bus "un job cool"...
extrait d'interview de Olivier Wicker

On les croise le plus souvent dans le Nord-Ouest des Etats-Unis, entre Seattle et Los Angeles. Mais aussi dans le sud du pays et en Floride. Des groupes de jeunes qui marchent le long des rails, avec guitares et bébés en bandoulières. Des décennies plus tard, l'Amérique redécouvre ses "hobos", ces vagabonds itinérants qui ont pris l'habitude de sillonner le territoire en sautant clandestinement de trains en trains. .....
"On a longtemps entendu l'ancienne génération raconter ses histoires" assure Fred Sheperd, qui organise un festival Hobo dans le South Side de Chicago depuis une vingtaine d'années, "mais les jeunes sont de plus en plus nombreux. Ils sont épris de romantisme, ils aiment vivre sans attache, avec pour seul horizon la route ouverte".

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Comment vous êtes-vous retrouvé à photographier ces jeunes ?
Au départ, il n'était pas question de photos. J'ai commencé à voyager en 2003. ça a duré 5 ans. Pourquoi je l'ai fait ? Pour expérimenter quelque chose par moi-même, pour grandir. Moi qui n'avais jamais voyagé, qui ai grandi à Los Angeles, j'ai traversé quarante-huit états sur les 50 que comptent les Etats-Unis. Etre seul avec ces machines de fer, c'est ça qui me plaisait. Durant mes voyages, j'ai croisé ces groupes de jeunes qui se forment au gré de leurs parcours et puis j'ai commencé à les photographier tout naturellement.

















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